Une affluence exceptionnelle, d'après des spécialistes, c'était hier soir la plus belle avant-première du cinéma français, depuis très longtemps. Bien des invités n'ont pu entrer.
Quatre salles étaient prévues, il faudra en ouvrir une de plus, au Cinéma Marignan.
Tant de célébrités présentes, je ne cite que celles autour de moi. François-Xavier Demaison, Richard Anconina, Anne Richard, Florence Pernel, Danielle Gilbert...
Ils étaient tous sous le charme.
J'étais accompagné de Paul Lederman, sans lequel Claude François n'aurait pas eu la même carrière, tout comme Thierry Le Luron, Coluche ou les Inconnus.
Paul était avec ses enfants, et moi avec les miens, en compagnie de leur maman, Sylvie Mathurin qui travailla avec Claude de 1974, jusqu'au tout dernier jour.
Une belle interprétation de Jérémie Rénier, et un Lederman d'époque, campé par Benoît Magimel. Ils ont trouvé un comédien qui ressemble étonnamment à mon ami Ticky Holgado, tel qu'il était, alors.
En revanche, celui qui interprète Christian Morise, ne lui ressemble pas, et c'est ce garçon, qui devant s'absenter, j'ai oublié pourquoi?? a fait que Claude me téléphone pour prendre sa place durant une tournée d'automne-Hiver en 1966. Je connaissais Claude depuis 1964, je n'en étais pas fan, je l'aimais bien, je ne me suis pas fait payer, mais il savait que j'étais déjà proche de Johnny, et il en était malade...
Je n'ai eu qu'un problème caractériel avec Claude. Nous étions de Ville en Ville, et nous écoutions "Salut les Copains", sur Europe N°1.
L'animateur annonce la toute dernière chanson de Johnny Hallyday, "Si J'étais un Charpentier", instinctivement je me penche vers l'auto-radio, pour mettre plus fort, Claude diminue le son, j'interviens:
-Claude, je veux écouter la nouvelle chanson de Johnny !!!
Et là, il explose:
- "Comment???? Tu es dans la Mustang Shelby de Claude François, et tu veux écouter ce mec !!! Un garçon du 16ème dont je connais les parents, ton père, né le même jour que moi, et tu veux écouter Johnny???
- Claude, j'adore Johnny !!!
A bout d'argument, il m'a dit pis que pendre sur Johnny et ne m'a plus parlé pendant 200Km.
Puis, il s'est arrêté dans un village, devant une misérable épicerie, charge à moi de trouver du bon chocolat.
Il n'y avait que Suchard ou Meunier, en tablettes, l'épicière voulait savoir qui était au volant de cette belle voiture... Je n'ai réfléchi que trois secondes, et pour me venger de son silence, j'ai répondu "Johnny Hallyday".
La boutiquière n'a pas eu le temps de vérifier, dès que je suis remonté dans la voiture, Claude a démarré, comme une Flèche....
Un film qui va plaire. Quand on a connu Claude François, dans l'intimité, on ne s'y retrouve pas toujours, parce que personne ne se remplace., mais pour ceux qui l'aimaient, il y trouveront une belle représentation, réalisée avec talent et beaucoup de soins, quant à la reconstitution des lieux, des moments, de la vie du chanteur.
Je ne pense pas avoir besoin de recommander ce film, tout le monde va y aller !
La projection était suivie d'une belle fête, dans les salons de France-Amérique, avenue du Pt Roosevelt, mais il y avait vraiment trop de monde.