Daniel BEVILACQUA dit CHRISTOPHE, le Saint patron des pilotes automobiles, un petit gars de Juvisy-sur-Orge, passionné de Blues et de voitures.
Avec sa disparition, c'est une nouvelle page de mes souvenirs qui se referme. brutalement.
Il devait se produire au Grand Rex, au mois d'Avril, spectacles reportés les 28 et 29 septembre.
Grâce à lui, j'ai gagné très jeune la plus grosse somme d'argent de toute mon existence, et un soir je crois qu'il m'a sauvé la vie, ou pour le moins de me retrouver blessé dans un grave accident de la route.
Il était à ma table avec Hervé Vilard , lors d'un anniversaire de Johnny, dont j'ai déjà parlé.
Une occasion d'évoquer des souvenirs.
J'ai travaillé avec lui de 1966 à 1968. Il a eu une suspension de permis, très rare à cette époque.
Il a donc décidé de tout arrêter. Il s'est installé, chaque jour chez Savy, rue Balzac, en face de RTL, pour jouer aux dés.
Je l'ai vu pour la dernière fois, il y a deux ou trois ans. Comme souvent, j'étais arrivé en avance pour aller au théâtre et j'ai fait le tour du pâté de maisons.
Soudain, je le vois devant moi, alors je fredonne une chanson de lui, que personne ne connait, il se retourne et nous sommes allés prendre un verre dans un bistro qui fait l'angle des Boulevards Quinet et Raspail.
Il est le type le plus étonnant que j'ai eu la chance de croiser, j'ai bien des anecdotes à raconter à son sujet, toutes plus surprenantes les unes que les autres.
Jamais plus, il ne déambulera morose, dans sa veste de soie rose...
Robert BONNARDOT
17 avril 2020