Ce que j'écrivais, il y a un an..
Avant même d'écrire ma chronique sur LE NOMBRIL, très sympathique pièce de Jean Anouilh, je veux rendre hommage à son metteur en scène, Michel Fagadau.
Comme à l'habitude, je suis arrivé trente minutes avant le début de la pièce, et j'ai été surpris d'entendre la sonnerie qui signifie: "Entrez dans la salle".
J'ai trouvé Pierre Cordier, l'attaché de presse, sombre au contrôle, et je me suis étonné d'apercevoir tant de têtes connues dans le hall, dont Gwendoline Hamon, la petite fille de l'auteur.
Encore plus surpris, que la pièce débute avec dix minutes d'avance. Et très étonné de l'absence de l'entracte prévu.
Enfin, au milieu des rappels, Francis Perrin, nous apprend que ce matin, le directeur de la Comédie des Champs-Elysées, Michel Fagadau est mort, parti rejoindre Jean Anouilh, qu'il aimait tant.
Quel choc!
Jamais je n'allais dans ce théâtre, sans l'apercevoir, guettant si tout se passait bien. Il me semble l'avoir aperçu aux obsèques du gentil Gérald Nanty, à l'Eglise St Roch, paroisse des artistes, il y a si peu de temps.
Michel Fagadau est né à Bucarest, en 1930 il est engagé par la Royal Shakespeare Company à Londres,et il y joue moult rôles.
Il dirigera, plus tard, le Théâtre de la Gaité-Montparnasse, qu'il rénovera, et c'est depuis 1999 qu'il dirigeait ces belles scènes de l'avenue Montaigne.
Quelqu'un d'inoubliable!
J'ai été très peiné de cette annonce. Et, à fortiori, j'ai compris pourquoi cette représentation me semblait si particulière.
Nous ne l'oublierons pas!
Robert BONNARDOT
10 février 2011