C'est un chêne, un roc que la Covid vient d'emporter.
J'aimais beaucoup Rémy Julienne, et je me souviens de nombre de déjeuners avec lui, à l'initiative de son élégant attaché de presse, mon ami Jean Veidly.
J'ai encore dans les oreilles les éclats de rire de la sémillante journaliste Françoise Gaujour, quand Rémy nous faisait partager mille anecdotes de ses tournages et du Off savoureux.
Il était drôle et c'est un bon vivant qui nous quitte.
Roger Moore a dit que sans Rémy Julienne, James Bond ne serait pas devenu au cinéma, ce qu'il est.
C'est lui qui a fait la fameuse cascade de la Renault 11 décapitée et coupée en deux.
C'est Gil DELAMARE, son mentor, qui lui met le pied à l'étrier en 1964, dans "Fantomas", avec Louis de Funès et Jean Marais.
Avec de Funès, il sera aussi de "La Grande Vadrouille", de "Rabbi Jacob", et il était la bonne sœur tonitruante des "Gendarmes".
Rémy Julienne a son nom au générique de plus de 1 400 films !
Dont beaucoup avec Jean-Paul BELMONDO.
Jean Veidly était aussi l'attaché de presse de Vincent PERROT, l'animateur pilote de Dragsters, qui nous rejoignait souvent au dessert et qui avait une totale admiration pour Rémy Julienne.
Un jour, j'ai croisé Rémy à Disneyland où il préparait un spectacle pour le Parc d'Attractions, tout l'intéressait, et il inventait l'inimaginable.
Rémy Julienne, était le seul cascadeur mondialement connu.
Ses deux fils Dominique et Michel reprennent le flambeau et même David, son petit-fils.
Rémy, c'est un personnage attachant, qui me manque déjà...
Condoléances à sa famille.
Robert BONNARDOT
22 Janvier 2021