Dès l'annonce de ce nouveau confinement, j'ai dit à ma collaboratrice que si j'avais évoqué mes 129 volants la première fois, je n'avais pas idée pour alimenter mes chroniques.

Et, j'étais loin d'imaginer que j'allais me retrouver chaque jour avec la rédaction d'une nécrologie.

J'espère que c'est la dernière, avant longtemps.

C'est en lisant la publication de Hervé MOUVET, qui est avec Jean CHALVIDANT, le gardien du temple du début des années 60, que j'apprends - avec beaucoup de peine - La disparition de Thomas NOTON.

Au milieu des années 70, il s'est occupé de plusieurs disques de mon frère chez EMI, et de productions réalisées en commun.

C'est à cette époque que je suis devenu ami avec lui, je partageais son sens de l'humour mais pas la ladrerie écossaise qu'il entretenait avec tant de gentillesse et d'auto dérision.

Je l'ai perdu de vue pendant les années 80, quand il s'est occupé de Renaud.

Mais, en 2004, en charge de réunir les artistes pour un spectacle à l'Olympia: "Les Pionniers du Rock Français, le Retour ! ", c'est en tant que "Dean" du groupe LES FANTÔMES, que je suis venu le chercher dans le Perche, où il résidait alors, et l'inviter à déjeuner.

Comme ils n'étaient que deux "Fantômes", ils ne se sont pas produits, mais Jean VEIDLY qui présentait la soirée, les a fait applaudir.

Il n'a pas assisté au dîner après le spectacle, mais il m'a dit le plaisir d'être venu à cette soirée.

Nous, nous sommes promis de nous revoir, mais il est parti à L'Isle-sur-La-Sorgue, et une opportunité de déjeuner ensemble ne s'est jamais présentée.

Thomas était un garçon adorable, une élégance naturelle, un vocabulaire choisi.

Adieu Thomas, nous avons eu la chance de partager souvent de bons moments et de bonnes tables. La vie est si courte...

Robert BONNARDOT

7 Novembre 2020